Chapitre II : Un conseil ... trollesque
- Hého, laisse moi la cuisse Tikra ! T’as déjà mangé l’autre ! En plus t’en a pas besoin t’es qu’un planqué dans ta hutte, à prier les dieux et à leur faire des offrandes.
- Touche pas à ça Eki, c’est ma part ! En plus je suis sûr que tu t’es déjà servi lors de la chasse, toi et tes amis barbares n’êtes que des estomacs sur pattes, je suis sûr que c’est de votre faute si notre tribu traverse cette période.
Un bruit sourd raisonna, les deux trolls se retournèrent vers le 3ème convive de la table. C’était Fuzzak (le descendant de Fuzzyk), un vieux troll barbu aux traits sévères qui portait une toge grise brodée de fil doré. Son poing était serré sur la table, sans doute avait-il frappé.
- Silence ! Vous vous croyez où ? Je sais que vous avez du mal a vous supportez mais si j’ai réuni le conseil c’est pas pour assister a une dispute familiale mais pour régler le problème qui touche la tribu.
Vous le savez, reprit-il sur un ton plus calme, la tribu s’agrandit et notre territoire de chasse est trop petit, le campement de Brokach a gagné une bonne partie de nos terres l’été dernier. Nous devons récupérer ces terres, la survie du clan Fuzzyk en dépend.
Tikra, le cadet des deux frères habillé en robe de cérémonie pris la parole sur un ton calme.
- Fuzzak, pardonnez nous.
Après un court silence, il continua.
J’ai consulté les dieux aujourd’hui, ils m’ont annoncé qu’une épidémie s’était déclaré dans la tribu Brokach, ils sont mal en point, nous devons agir maintenant. Où alors c’est eux qui profiteront de notre sous-alimentation pour nous anéantir.
- Mes hommes sont entraînés, et extrêmement motivés lorsque le sort de la tribu en dépend, annonça Eki. Si vous pouviez nous laisser griller les quelques buffles laitier pour nourrir convenablement les troupes avant la bataille, je vous promettrai de nous mener à la victoire.
- Très bien, s’exclama le vieux sage. Demain j’enverrais notre messager à la tribu Brokach pour leur annoncer que les hostilités seront ouvertes dès la prochaine pleine lune. En attendant, donnez moi la cuisse que vous vous disputez, elle est pour moi.
Tikra et Eki se regardèrent puis donnèrent la cuisse à Fuzzak d’un air résigné.